Spiderman Intégrale 1962-1963

Publié le par El Jono

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      Au cours d’une expérience, Peter Parker se fait mordre par une araignée radioactive qui modifie son ADN et le dote de pouvoirs extraordinaires : force et agilité surhumaines, adhérence aux parois,plus un sixième sens qui l’alerte en cas de danger. Spiderman est né!

 

 

      Après les Vengeurs il y a quelques semaines, je me retrouve avec la genèse d’une autre superstar Marvel entre les mains : le légendaire Spiderman, imaginé par Papy Stan Lee et esquissé par Steve Ditko (qui possède un style je trouve plus posé et moins criard que Kirby). Initialement apparu dans un récit court de la série Amazing Fantasy, destiné à tâter le public en lui présentant ce jeune adolescent nerd confronté aux affres de la double identité. Au vu des chiffres de vente faramineux du court, l’Homme Araignée disposera très vite de sa propre série, The Amazing Spiderman, aujourd’hui culte au-delà du raisonnable. La suite, on la connaît déjà : des comics vendus par millions, des animes, des produits dérivés à la pelle pour les gamins fanatiques (dont votre serviteur faisait partie dans sa prime jeunesse), un succès qui surpassera définitivement les Quatre Fantastiques, trois films qui exploseront le box office… Plus qu’un super héros, un phénomène de foire/mode/société (rayez les mentions inutiles). Quand on pense que Lee a du légèrement forcer les investisseurs qui ne misaient pas un kopeck sur un nerd en collants bleus et rouges surnommé l’Araignée (mais peut on leur en vouloir, je vous pose la question ?).

 

 

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      Un perso légendaire de plus pour la Maison des Idées, donc. Mais qu’en est-il vraiment ? Ces numéros d’archive nous présentent une bande dessinée de haute volée, dynamique, légère, ponctuée par des affrontements très secs avec des super vilains qu’ils sont vraiment très vilains (Doc Octopus, l’Homme Sable), voire même super classes (Fatalis, le Lézard). Oubliez les éléments irritants au possible des films (la tante May moralisatrice, le Tobey Maguire larmoyant, les états d’âme assommants), ici la tante n’est qu’une vieille peau idiote qui, dans le pire des cas, dispose de deux cases pour s’exprimer (y a pas de May), et le personnage de Peter Parker est plus enthousiaste que constamment abattu. Et ça fait du bien de ne plus avoir à supporter ces détails rendus récalcitrants par le pourtant talentueux Sam Raimi.

 

 

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      Comme je le disais déjà plus tôt à propos de la première intégrale des Vengeurs, Stan Lee ne maîtrisait pas encore à l’époque l’art du récit qu’il exercera plus tard pour le plus grand bonheur des lecteurs de comics. Et pourtant, The Amazing Fantasy disposera d’une narration plus aérée, les cases sachant se faire silencieuses lorsque c’est nécessaire. Le graphisme de Steve Ditko est autrement plus efficace que celui de Jack Kirby, moins chargé, alliant sobriété des décors à la pureté des silhouettes, notamment dans les grandes planches. Mais le dessin est autrement plus facile à réaliser lorsqu’on a qu’un seul personnage à faire évoluer le long d’un numéro. Les batailles de masse qu’on peut trouver dans les Vengeurs et les Quatre Fantastiques deviennent ici de simples duels, et pourtant plus destructeurs et jouissifs. Il suffit de voir la poursuite entre Spidey et le Vautour dans les bâtiments du Dayly Bugle pour s’en convaincre.

 

 

      Une première intégrale pour l’Homme Araignée qui se veut bien sur indispensable. Non contente d’imposer le talent de ses deux auteurs (un Stan Lee toujours très versatile et un Steve Ditko ma foi très inspiré), elle pose les bases du mythe Spiderman, composé de personnages hauts en couleur (cette grande gueule hilarante de Jonas Jameson, la tête à claques Flash Thompson) et d’enjeux émotionnels forts (le fantôme d’oncle Ben, le grand pouvoir qui implique de grandes responsabilités). Bon, maintenant, il faudrait que je m’attaque à DC Comics, avant qu’on ne salisse mon objectivité légendaire par des propos diffamants.

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